Fibromyalgie et travail : découvrez nos conseils pour les concilier

Fibromyalgie et travail ne sont pas toujours compatibles. Les douleurs diffuses qu’elle provoque entraînent une fatigue intense, des pertes de mémoire, une diminution des rapports sociaux, etc.  Cette maladie affecte les patients à tous les niveaux de leur vie. Le domaine professionnel n’échappe pas à la règle !

Ghyslaine Baron, vice-présidente de l’association Fibromyalgie SOS, affirme qu’il est préférable de continuer à travailler. En théorie, une activité quotidienne sollicite les muscles et maintient le moral à un bon niveau. Afin de passer de la théorie à la pratique, nous vous donnons quelques conseils pour concilier fibromyalgie et travail.

L'impact de la fibromyalgie sur le travail

La fibromyalgie, comme de nombreuses autres maladies, perturbe la vie des patients au niveau professionnel. Plus le syndrome évolue en stade, plus il est difficile pour la personne atteinte de mener une carrière normale. Les données de l'association Fibromyalgie SOS confirment que, pour 68,5 % des malades, la fibromyalgie est une entrave au bon déroulement de leur quotidien professionnel.

La fibromyalgie et la productivité

Nous avons déjà tous été contraints d'aller travailler après une nuit blanche. Rappelez-vous l'état intense de fatigue, tant morale que physique, dans lequel vous étiez ce jour-ci.

C’est un bref aperçu du quotidien des personnes fibromyalgiques. À cause des douleurs, des troubles du sommeil importants les empêchent de se reposer le soir venu. Leurs nuits sont courtes, ponctuées de réveils et de crises douloureuses dues à un mauvais positionnement. En journée, la souffrance est si intense que, bien souvent, la fibromyalgie entraîne des troubles cognitifs tels que la perte de mémoire ou le manque de concentration. Pourquoi ? Parce que le cerveau est bien trop occupé à gérer les douleurs.

Il existe donc une corrélation entre fibromyalgie, travail et productivité. En effet, il est difficile de rester efficace lorsque de tels symptômes affaiblissent l’énergie physique et morale. Le surmenage survient alors rapidement, et les arrêts maladie s’enchaînent afin de laisser un temps de répit aux malades.

Les patrons ne sont pas toujours compréhensifs vis-à-vis des employées affectées. Ils peuvent mettre en doute leur parole, voire même avoir un comportement destructeur.

La fibromyalgie et le lien social

Outre la baisse de la productivité et les remontrances de la hiérarchie, le syndrome de la fibromyalgie peut affecter les relations entre collègues.

Voici les différentes raisons qui détériorent les rapports dans le cadre du travail :

• Difficultés à entretenir des liens amicaux : fatigue trop importante pour aller boire un verre après le travail.
• Dédramatisation de la souffrance par l'entourage professionnel : image de malade imaginaire.
• Commérages et critiques vis-à-vis des arrêts maladie à répétition : employée vue comme privilégiée ou feignante.
• Niveau de productivité inégal : salariée perçue comme peu utile ou peu efficace.

Pourtant, en entretenant des relations dans le cadre du travail, la fibromyalgie peut être plus facile à supporter. Les experts affirment que les douleurs sont accentuées avec la sensation d’isolement. La dépression que la solitude entraîne peut être évitée par des contacts sociaux quotidiens et de qualité.

Concilier fibromyalgie et travail

Les personnes atteintes de fibromyalgie doivent éviter de rester inactives. En effet, lorsque les patients pratiquent une activité quotidienne, les douleurs sont moins importantes. Les muscles ont une mémoire : plus ils sont sollicités, plus ils conservent l'habitude d'être utilisés.

Bien qu'il puisse être difficile de concilier fibromyalgie et travail, nous mettons en lumière les techniques pour ne pas laisser la maladie détruire des carrières.

Demander des aménagements

Si la personne fibromyalgique exerce une profession qui lui plaît, il lui est possible de conserver sa place tout en y apportant quelques modifications.

Parmi les aménagements possibles, nous retrouvons :

– l'instauration d'un temps partiel thérapeutique

– la reconnaissance en tant que travailleur handicapé (RQTH)

– l’aménagement matériel du poste de travail

– les horaires adaptés

– le reclassement sur un poste moins physique

L'idéal est de se tourner vers la MDPH (Maison Départementale des Personnes Handicapées) afin de constituer un dossier qui allie travail et fibromyalgie.

Exercer une activité adaptée à la fibromyalgie

Les chiffres sont parlants : 70 % des travailleurs malades affirment que leur employeur ne tient pas compte de leur syndrome dans leur quotidien professionnel. Malheureusement, il est parfois impossible de faire entendre raison à son supérieur… Si l'emploi exercé n’est pas considéré comme une vocation par le patient, il est peut-être préférable de songer à une reconversion.

Ce conseil est particulièrement valable pour les métiers dits pénibles (usine, chantier, horaires décalés, etc.).

Se ménager et se reposer

Afin de minimiser la perte d'énergie, notre plus grand conseil est de se reposer. Nous savons que les nuits sont agitées. C'est pour cela que, chez Confodo, nous vous proposons des coussins de positionnement. L’objectif est d’aider les personnes fibromyalgiques à dormir d’un sommeil réparateur.

La pratique d'activités, telles que la méditation ou le yoga, peut les accompagner dans le contrôle de leur corps. Le yoga est une discipline qui possède de multiples facettes. En fonction du stade de la fibromyalgie, il peut être intéressant de pratiquer une variation de ce sport adaptée à la maladie. La sollicitation des muscles se fait en douceur, et offre aux patients un moyen de reposer leur esprit.

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Concilier fibromyalgie et travail nécessite une prise de conscience des employeurs, ainsi qu'un aménagement de l'emploi occupé. Les liens sociaux et professionnels doivent être conservés pour maintenir une bonne santé morale. Il ne faut pas oublier que le repos du corps reste primordial pour assurer sa productivité, ainsi que son bien-être général.